- assermenter
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⇒ASSERMENTER, verbe trans.I.— Emploi trans.A.— DR. PUBL., rare. Assermenter qqn. Lier quelqu'un par un serment, faire prêter serment à quelqu'un qui doit remplir certaines fonctions (politiques, professionnelles ou de surveillance). Cf. assermenté A.Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du XIXe et du XXe siècle.B.— Rare, vx. Assermenter qqc. Attester quelque chose par serment :• 1. DYMAS. — La Révolution vint qu'on n'y comprit pas grand chose, jusqu'à la mort du Roi qui nous fit deuil (...). Après on nous envoya en Vendée (...). Seulement je puis dire, vous assermenter que moi, caporal Babot! j'ai jamais touché ni femme ni enfant.J. DE LA VARENDE, Nez-de-Cuir, gentilhomme d'amour, 1936, p. 236.Rem. Sens en usage au Canada. Cf. Canada 1930 et BÉL. 1957.II.— Emploi pronom.A.— Rare. [En partic. en parlant des prêtres qui ont prêté serment à la Constitution civile du Clergé] Devenir assermenté, se lier par serment, prêter serment :• 2. C'est mon frère, dit-il en variant son soupir d'une manière lugubre. C'est le premier recteur qui se soit assermenté. Voilà le seul asile où il ait été en sûreté contre la fureur des Chouans et des autres prêtres. (...) Un jour je pourrai l'ensevelir en terre sainte, comme disait ce pauvre homme, qui ne s'est assermenté que par peur.BALZAC, Les Chouans, 1869, pp. 229-230.B.— Rare. S'assermenter qqc. Se jurer quelque chose à soi-même :• 3. ... cent fois et plus je m'étais assermenté que je ne souffrirai son dépérissement jusqu'au bout...F. FABRE, Le Chevrier, 1867, p. 324.PRONONC. :[].ÉTYMOL. ET HIST. — XIIe s. trans. dr. « prêter serment » (Aspremont, éd. P. Meyer, 322 ds R. Hist. litt. Fr. t. 2, p. 263 : Si com il sunt tut asermenté); d'où 1356 assermenté part. passé adj. « à qui on a fait prêter serment » (cité ap. DESMAZE, Curiosités des anciennes justices, 26, ibid. : Faire enregistrer leur jugement par un clerc assermenté).STAT. — Fréq. abs. littér. :1.BBG. — Ac. CAN.-FR. 1968. — BÉL. 1957. — BURN. 1970. — Canada 1930. — POLLET 1970.assermenter [asɛʀmɑ̃te] v. tr.ÉTYM. 1356; asermenté, XIIe; de 1. a-, et serment.❖♦ Dr. publ., rare. || Assermenter qqn, le lier par serment. || Assermenter un garde-chasse, lui faire prêter serment.♦ Vx, rare. || Assermenter qqch., l'affirmer par un serment.——————s'assermenter v. pron.♦ Rare. Se lier par serment.♦ Rare. || S'assermenter qqch. : affirmer par serment qqch. à soi-même.——————assermenté, ée p. p. adj. et n. m.♦ (plus cour. que le verbe).1 Qui a prêté serment, qui est lié par serment. || Expert, témoin assermenté, qui a prêté serment devant le tribunal. — Fonctionnaire assermenté, qui a prêté serment pour exercer une profession (garde-chasse, etc.).♦ Hist. || Prêtres assermentés (par opposition aux prêtres insermentés) : prêtres qui avaient prêté le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé (1790). — N. m. || Un assermenté : un prêtre assermenté.2 Fig. Qui est soumis à quelqu'un ou à quelque chose.❖COMP. Non-assermenté.
Encyclopédie Universelle. 2012.